mercredi 26 octobre 2011

École et technos.

Si dans les écoles, il y a des conseillers pédagogiques spécialisés en technos depuis belle lurette et que ces technos sont si bien reçues, comment se fait-il que leur intégration dans les cours soit à peu près au point mort?

Ça ne me semble pas comme le suppose l'éditorialiste du Réveil être les fonctionnaires qui souffrent de retard. Certains voudraient qu'on envahisse les classes avec des cellulaires, portables, ipads, iphones alors que l'on a même pas le contrôle du TBI où il s'en trouve. Un spécialiste à l'UQAC parle de baliser leur utilisation, les utiliser de la bonne façon, combiner les relations humaines avec les technos, mais ne propose rien de concret. À mon avis, ce ne sont pas les fonctionnaires à Québec à qui il faudrait reprocher de procrastiner quand j'apprends qu'il y a des conseillers en technos dans les écoles depuis plus de dix ans. Qu'ont-ils fait durant tout ce temps?

Certains pensent que l'intégration des technos dans l'enseignement va faire diminuer le décrochage. Le décrochage n'est pas un phénomène nouveau. Il existait bien avant l'arrivée des cellulaires et autres objets du genre. On propose toutes sortes de moyens artificiels pour faire aimer l'école aux jeunes comme si c'était un divertissement ou de la crème molle. L'école doit être avant tout un lieu de rigueur et les enfants doivent comprendre qu'il y a un temps pour s'amuser et un temps pour travailler sérieusement. C'est la société de consommation véhiculant le message que tout doit être facile aujourd'hui qu'il faut remettre en question.

Mon p'tit doigt me dit que si les conseillers pédagogiques spécialisés sont encore devant rien ou presque en matière d'intégration des technologies à l'enseignement, c'est qu'ils ne savent pas comment faire; que les profs le voient bien et ne sont donc pas intéressés à voir leurs classes toutes chamboulées par des approches pédagogiques qui doivent d'abord faire leurs preuves. Avec, par exemple, des projets pilotes rigoureux, bien structurés et surtout financés adéquatement.

En attendant le prof robot intelligent, vive le tableau noir et la craie.

David Falardeau, Saguenay.







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