Dans un article récent paru dans le Quotidien, le maire de Saguenay dit, d’un même souffle, s’opposer à une commission d’enquête publique sur la collusion et la corruption réclamée par à peu près tout le monde au Québec, mais vante les mérites de la CECO, cette commission d’enquête publique sur le crime organisé tenue dans les années soixante-dix.
Selon le maire de Saguenay, ses collègues des autres villes font fausse route en réclamant une enquête publique sur les malversations concernant, entre autres, les élections truquées dans le monde municipal. Jean Tremblay est d’avis que des mesures permanentes du gouvernement du Québec sont nécessaires pour mettre un terme aux activités criminelles qui gangrènent le monde municipal. Ce que, selon lui, une commission d’enquête publique ne peut garantir. Notre premier magistrat rejoint ainsi celles et ceux, comme Jean Charest et sa suite, qui prétendent qu’une enquête publique ne permettra pas de mettre ces criminels hors d’état de nuire.
Cependant, plus loin dans l’article, le maire déclare que la CECO qui a mis à jour le scandale de la viande avariée a incité le gouvernement du Québec à mettre en place des systèmes de contrôle faisant en sorte qu’il n’est plus possible, aujourd’hui, d’en vendre. Jean Tremblay démontre ainsi qu’il n’a pas besoin de personne pour le contredire; il est très bien capable de le faire lui-même.
Mais peu importe, si ce que le maire dit est parole d’évangile.
Marcel Lapointe, Saguenay.
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