mercredi 5 octobre 2011

Moi, si j'étais un char

Moi, si j’étais un char!

Moi si j’étais un char, je leur rentrerais dedans. C’est un individu payé par une radio locale, l’animateur Carl Monette, qui a tenu de tels propos en parlant des étudiantes et étudiants qui ont manifesté mercredi le 28 septembre contre la hausse des frais de scolarité à l’université. Pas plus de jugeote qu’une Lada, en effet.

Et si c’était son propre enfant qui se retrouvait, un jour, à manifester pour une cause qui lui apparaît juste et que le père ne partage pas? Monette s’est empressé de retirer ses propos en ajoutant qu’il craignait de se faire beurrer son beau char avec de la « marde » (sic). Il le mériterait bien. Mais les manifestants ne feront pas une chose pareille, parce qu’ils s’affichent comme étant pacifiques et je les crois.

Je pense que cet individu de peu de courage a plutôt eu « la chienne » que ses propos lui coûtent son poste. Trop tard, le mal est fait. Il n’y a pas que les écrits qui restent, les paroles enregistrées également. Monette ! ici on n’est pas au Rwanda, où des individus obnubilés par la haine de l’autre et avides de sang encourageaient une faction du peuple à en exterminer une autre. Ce genre d’hécatombe commence par des interventions dans les médias perçues comme anodines ensuite, cela dégénère et ne s’arrête plus. Faux de croire que cela n’arrive qu’aux autres.

Ce n’était quand même pas une manif du type de celles promues par une radio poubelle qui encourage la haine et les préjugés de toutes sortes envers celles et ceux qui pensent différemment des Monette et compagnie. Avec leur parler français plus que médiocre qui dénote un cerveau donnant l’impression, à les écouter, qu’ils ont subi, à la naissance : une craniosténose. Au cas où à cause d’une littératie déficiente, ils seraient incapables d’utiliser un dictionnaire, une craniosténose empêche le développement normal du cerveau à la naissance.

Les patrons de Carl Monette ont une responsabilité, non seulement envers leurs annonceurs et leurs fidèles auditeurs, qui j’en suis sûr, ne partagent pas tous ce mépris d’un minimum de bienséance, mais aussi envers la population en général. Ils doivent faire cesser les propos abusifs et déplacés de certains de leurs employés, se donner un code d’éthique écrit et surtout, surtout, sanctionner Carl Monette. Nous attendons de connaître les suites que ces derniers vont donner à ces attentes.

Marcel Lapointe.

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