jeudi 20 octobre 2011

Tendance lourde

Tendance lourde.

Au journal Le Quotidien, la tendance semble aller de soi vers les débats sans conséquence évitant ainsi une prise de conscience, quand vient le temps de choisir les sujets sur lesquels intéresser son lectorat. Dans l’opinion du lecteur, vous verrez rarement, sinon jamais, une suite de lettres se penchant sur le même sujet, si ce dernier peut favoriser et animer la controverse et faire réfléchir la cité, c’est à dire, les citoyens qui y vivent. Le Quotidien choisit ses combats : des sujets non compromettants. Sinon, pourquoi accorder autant d’importance à celui de l’Église?

Le 12 octobre, il y a eu la lettre de Clermont Rainville, suivie le 14 octobre de celle de Yannick Boulianne sur le sujet de l’avenir de l’Église. Puis est venue celle de Jean Marc Girard, le 19 octobre et enfin le 20 octobre, celle du capucin Michel Gagné. Quand même!

Comment ne pas voir là-dedans un parti pris en faveur de débats sur certains sujets au détriment de d'autres? Surtout un sujet comme l’Église qui n’intéresse à peu près plus personne, sauf les nostalgiques du passé glorieux de l’époque de Duplessis ou de la Nouvelle-France qui, au demeurant, se font de plus en plus rares. Mon grain de sel lequel, je l’espère n’entrainera pas la parution d’une autre opinion au sujet de l’Église: c’est le fait que les gens soient de plus en plus instruits qui les convainc que l’homme a créé Dieu plutôt que l’inverse.

Revenons à l’objet de mon article et prenons, par exemple, un sujet comme la démocratie municipale ; le déficit démocratique à Saguenay, devrais-je dire. Sujet sensible s’il en est un, qui se veut déterminant, tourné vers l’avenir et lequel, j’en suis certain, ne peut qu’intéresser beaucoup de citoyens. Au premier chef celle et ceux qui croient que la démocratie municipale à Saguenay n’est pas incompatible avec le développement de projets stimulants, porteurs d’avenir et respectueux de l’environnement.

Vous ne verrez jamais sur le journal une suite de trois ou quatre opinions (à distinguer ici des répliques ou réactions provenant d’autres élus très courrues par les journalistes) pour discuter, par exemple, d’une déclaration du maire de Saguenay, d’une de ses frasques ou de sa dernière bassesse concernant le nombre de portes qu’il devra taxer pour payer le coût de la contestation concernant la nouvelle salle de spectacles.

La question que l’on peut se poser dès lors : les pages de publicité que Ville Saguenay achète au Quotidien ne seraient-elles pas en cause?

Marcel Lapointe, Saguenay.

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