Un lecteur a laissé sous-entendre, dernièrement, dans le Quotidien que le développement harmonieux de la ville passe par l’endossement de la part des « citoyens positifs » de la vision du pouvoir exercé à l’Hôtel de Ville de Saguenay. Il a ajouté qu’il se sentirait comme « peinturé dans un coin » de faire partie d’un mouvement d’opposition face à l’administration municipale.
Comme si des travaux d’embellissement, la réparation de l’asphalte de nos rues et les réalisations sans précédent, tous azimuts de mon échevin ne pouvaient pas aller de pair avec l’exercice d’une saine démocratie dans Ville Saguenay. Comme si des groupes d’opposition dans notre cité ne l’avaient point à cœur, tout en revendiquant le droit de dénoncer le manque de transparence et l’absence de consultation, trop souvent manifestés par ceux qui nous gouvernent à Saguenay. Comme si l’on devait accepter sans broncher l’occultisme d’un organisme de développement économique qui refuse de rendre des comptes, bien que ses budgets lui proviennent des poches du contribuable. Comme si le chantage et l’intimidation envers des opposants étaient devenus un « must » à Saguenay pour ne pas compromettre les beaux projets, les belles initiatives, les activités créatrices d’emplois. Comme si pour être écoutés à Saguenay, il nous faille accepter que la bonne façon de gérer adéquatement une ville passe par la concentration des pouvoirs dans les mains d’une clique de décideurs qui refusent de consulter, ou si peu.
Les opposants qui ont dénoncé dans le cadre de l’Affaire Fortin ont dû se sentir « peinturés dans un coin » dans l’attente du jugement de la Cour, suite au procès que leur a intenté Jacques Fortin, conseiller municipal à Saguenay. Ces opposants avaient osé semer le doute sur la transaction d’un terrain appartenant à la ville.
La Juge Suzanne Ouellet a donné raison sur toute la ligne à ces opposants. Cela démontre qu’ils avaient raison. Que leur courage et leur détermination pour recouvrer la liberté de contester les élus de Saguenay lorsqu’ils le jugent à propos, sont exemplaires et « constructifs ».
Blandine Lapointe-Brassard, Saguenay.
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