L’ironie du sort a voulu qu’un juge qui entend des causes en rapport avec l’alcool au volant ait été lui-même l’objet d’une arrestation pour ivresse au volant récemment à Alma. Comment pourrait-on illustrer la situation de ce juge? L’arroseur arrosé? Le cordonnier mal chaussé?
J’ai, des fois, l’impression que de plus en plus de manquements envers les lois proviennent de ceux-là mêmes qui doivent s’occuper de la saine administration de la justice. Prenez, par exemple, ce procureur d’Alma accusé de fraude et de corruption; des avocats de la défense condamnés pour ivresse au volant, consommation de drogue et de prostitution.
On nous répète souvent que nous vivons dans une société de droit. Nous sommes privilégiés parce que malgré toutes les lacunes que l’on peut reprocher à notre système de justice, chaque individu a le droit à une défense pleine et entière ici. Ce qui est loin d’être le cas pour la majorité des humains. En Chine, en Russie, dans tous ces pays dirigés par des « ayatollahs », dans des dictatures telles la Corée du Nord où le peuple ne peut choisir ses dirigeants qui se passent le pouvoir de père en fils, la justice n’est que simulacre et expédiant.
Mais attention! Ce droit qui nous est reconnu, d’une défense pleine et entière, demeure un privilège parce que nous vivons en démocratie. Qui dit privilège, dit également, pas nécessairement acquis permanent, intouchable. Juste à regarder la nouvelle loi C-10 que le gouvernement Harper va nous imposer ; entre autres sur la possession de marijuana, les peines pour les jeunes délinquants, les directives sur les sentences minimales que les juges devront imposer. Qui plus est, si celles et ceux en qui nous accordons notre confiance pour administrer la justice, la déshonorent, alors que nous nous attendons d’eux qu’ils soient au-dessus de tout soupçon, cela n’augure rien de très bon.
Odette Chicoine, Saguenay.
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