jeudi 8 décembre 2011

La carte électorale de Ville Saguenay.

Aujourd'hui, voyez-vous une différence entre les ruraux et les urbains, mis à part leur lieu de résidence sur le territoire de Saguenay? Les ruraux n’ont même plus cette odeur qui les caractérisait. De toute façon, même avant la fusion, les citoyens du rang Saint-Pierre, du Chemin des Villas, du rang Saint-Jean Baptiste payaient leurs comptes de taxes municipales à Chicoutimi. Il en allait de même pour Jonquière et La Baie pour leurs rangs respectifs.

François Saint-Gelais, dans son dernier éditorial au Quotidien, prétend que notre ville n’est pas encore assez homogène et qu’en conséquence, il faut éviter de brusquer une refonte de l’aberration qui nous tient lieu de carte électorale à Saguenay, encore après dix ans de fusion. Mais monsieur Saint-Gelais, croyez-vous, en bonne vérité, que les choses seront si différentes dans cinq ou dix ans pour qu’il faille attendre?

D’accord, comme vous, avec la stratégie des petits pas pour nous construire une carte électorale de Ville Saguenay plus démocratique et plus juste. Donc, en vue des prochaines élections en 2013, pourquoi ne pas aplanir ses aspérités les plus évidentes? Celles et ceux qui laissent croire que cela n’est pas possible ont, selon moi, des intérêts particuliers à protéger.

Un comité non « paqueté » de personnes qui auront la tâche de revoir en profondeur cette carte se devra d’être objectif; c’est à dire indépendant de toute influence provenant du pouvoir qui sied présentement à l’Hôtel de Ville de Saguenay. Que son rapport final ne restera pas entre les mains du maire et son entourage immédiat. De la transparence, s’il vous plait ! Pour que toute la population puisse non seulement en prendre connaissance, mais aussi se prononcer sur les propositions émanant de celui-ci. Voilà qui aiderait à réduire l’important déficit démocratique qui gangrène la vie politique à Saguenay.

Les plus vieux se rappelleront sûrement de cette pinte de lait remplacée par le contenant de carton, qu’il fallait braser avant de l’ouvrir pour l’homogénéiser. Sinon, des petits futés comme mon frère s’appropriaient toute la crème pour eux. ‘’J’ai pas fait exprès, j’ai oublié de la brasser. La prochaine foi, je… ‘’. Jamais eu de prochaine fois, jusqu’au jour ou quelqu’un d’autre s’est chargé de nous livrer le lait déjà homogénéisé.

D’ici les prochaines élections municipales, on pourrait peut-être commencer à homogénéiser la carte électorale; juste un peu, en faisant disparaître les districts les plus criants d’iniquité. Quant au grand malaxage de l’ensemble, donnons-nous le temps bien sûr, mais je suis convaincue que si l’on veut vraiment s’y mettre, cela ne prendra pas un autre dix ans pour rétablir l’équilibre d’avant la fusion.

Nous procèderions, par la même occasion, j’en suis sûre, à un début de « pasteurisation » de la chose politique.

Odette Chicoine, Chicoutimi.

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