mardi 13 décembre 2011

Invitez-nous, monsieur Dufour.

Le président de la Chambre de commerce de Saguenay, Éric Dufour, estime qu’il faut un débat de société sur les exigences syndicales concernant la protection d’un plancher d’emplois et la pertinence de la sous-traitance à l’usine Rio-Tinto-Alcan d’Alma.

Du même souffle, il dit que ce débat n’aura pas lieu. Mais qu’à la Chambre de commerce de Saguenay, eux peuvent le faire. Bon ! Qu’est-ce qu’il attend pour organiser ce débat, s’il y croit tant? Mais attention monsieur Dufour! Un débat régional de société comme vous le souhaitez ne peut se tenir en vase clos; seulement entre membres de chambres de commerce. Vous devez le tenir en invitant les divers intervenants de la société civile : organismes communitaires, syndicats, patrons, groupes sociaux, étudiants, etc.

Ça ne sent pas bon? Les perceptions sont mauvaises? Il faut un meilleur climat et de meilleures relations de travail? Nous sommes rendus à la croisée des chemins au plan économique? Nous serons redevables envers l’histoire? Nous sommes en début de crise ( ?!) ? Un plancher d’emplois à l’usine Alma, ça ne tient pas la route ? Alors que vous dites en même temps que nous avons plein d’avenir et que nous sommes stratégiquement bien positionnés avec le Plan Nord. Vous voulez mieux comprendre le discours des syndicats que vous flagorner? Ça prend aux travailleurs une vision future? Le salaire et la sécurité d’emploi importent peu aux futures générations de travailleurs?

Voilà toutes des affirmations que vous avez faites dans le Quotidien de Saguenay récemment qui composeraient un bon menu de débat public ! Aurez-vous maintenant le courage d’aller vérifier dans la population, pas en cénacle, si celles-ci sont partagées ? Au moins en partie. Auquel cas, vous et vos congénères, ne pourrez que vous basez sur les perceptions, les préjugés, les sondages maison pour « propagander ».

Espérant que vous nous convierez, le plus grand nombre possible, à ce grand débat que sous souhaitez tant ; comptez sur ma participation certaine. La balle est dans votre camp, monsieur Dufour. Maintenant que vous avez mis le doigt dans l’engrenage, vous pouvez difficilement vous soustraire en prétextant les habituels faux-fuyants écornés.

Élisabeth Proulx, Lac-Saint-Jean-Est.

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