samedi 3 décembre 2011

Monsieur le PDG de Produits forestiers Résolu

J’ai lu votre dernière lettre dans une récente édition du Quotidien de Saguenay. Elle m’a stupéfait. Vous y parler d’engagements futurs de votre compagnie qui m’ont laissé, c’est le moins que je puisse dire, sur mon appétit.

Au cas où vous l’auriez déjà oublié, monsieur Garneau, ici au Saguenay-Lac-Saint-Jean, ce n’est pas d’engagements de votre société envers l’environnement et le développement durable dont les gens veulent entendre parler pour l’instant, mais bien d’engagements en ce qui concerne le maintien des emplois qui restent, celui de la machine numéro 6 à l’usine Kénogami, de modernisation de vos installations. Nous voulons d’abord manger des épinards. Quant au beurre à l’ail pour les assaisonner, vous conviendrez avec moi que cela peut attendre.

Bref, nous voulons tous savoir d’ici Noël, si votre compagnie a l’intention de nous manifester un peu de reconnaissance et conséquemment, prendre ses responsabilités au plan socio-économique envers une région de laquelle elle a reçu autrement plus qu’elle a donné. L’eau qui coule, le parterre forestier, l’huile de bras des travailleurs dont ont profité la Consol, Abitibi et AbitibiBowater ont, davantage contribué à enrichir une minorité. Le temps est venu pour Produits forestiers Résolu, de contribuer à positionner le Saguenay-Lac-Saint-Jean de façon avantageuse pour faire face aux défis mondiaux qui nous interpellent.

Je vous le redis, votre lettre tombe bien mal; comme une pêche, un pruneau pas de jus. Et je ne crois pas être le seul à s’exprimer ainsi. Plein de gens l’ont exprimé à Kénogami lors de la marche de solidarité, la semaine dernière. Si vous avez voulu créer de la diversion, si vous avez voulu nous distraire des enjeux immédiats, si vous avez voulu redorer votre blason et celui de votre compagnie avec vos belles intentions écologiques, eh bien ! vous vous êtes gouré. Nous ne sommes pas dupes.

Retournez donc à votre bureau pour nous écrire ce que nous désirons entendre, depuis belle lurette, d’un petit gars de chez nous qui prétend avoir à cœur le développement économique du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

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